Ports de Djibouti : Des avantages comparatifs et compétitifs

50 millions de tonnes de fret par an. C’est le chiffre du mois à retenir. Il a trait au trafic de transbordement des marchandises que les ports de Djibouti effectuent. Le volume représente environ 3 fois les importations et exportations éthiopiennes de, l’ordre de, 18,5 millions de tonnes. C’est du moins la leçon majeure, tirée de l’interview que le représentant de l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti (APZFD) à Addis-Abeba a accordée à nos confrères du journal « The Ethiopian Herald ». Hassan Abdillahi Waberi, puisqu’il s’agit de lui, a saisi l’occasion pour mettre en exergue les avantages comparatifs et compétitifs des infrastructures portuaires de Djibouti. Lesquelles peuvent fournir des prestations de services de classe mondiale aux armateurs et aux logisticiens de la sous-région de l’IGAD, du marché régional du COMESA, et du reste du continent. L’inauguration de la première phase de la zone de libre-échange internationale de Djibouti (DIFTZ), première du genre en Afrique, s’inscrit dans cette optique.

«LES PORTS DE DJIBOUTI ONT LA CAPACITÉ DE TRANSPORTER 50 MILLIONS DE TONNES DE FRET PAR AN, ALORS QUE LE TRAFIC IMPORT-EXPORT DE L’ÉTHIOPIE REPRÉSENTE 18,5 MILLIONS DE TONNES »

Dans une interview exclusive qu’il a accordée au journal « The Ethiopian Herald », le représentant de l’Autorité des ports et des zones franches de Djibouti (APZFD) à Addis-Abeba, Hassan Abdillahi Waberi, a déclaré que les ports de Djibouti ont la capacité de transporter 50 millions de tonnes de fret par an, alors que le trafic import-export de l’Éthiopie représente 18,5 millions de tonnes.

« En plus de faciliter le commerce international de l’Éthiopie, Djibouti fournit des services de transbordement pour de nombreux pays africains », a-t-il souligné.

« Mon pays a rénové son ancien port et construit six ports de conteneurs, de pétrole, de cargaison et de vrac spécialisés à la fine pointe de la technologie, et a énormément investi pour agrandir et moderniser ses installations et ses infrastructures portuaires », a affirmé M. Hassan Abdillahi.

Selon lui, la « congestion actuelle dans les ports de Djibouti ne provient pas de l’incapacité des terminaux à traiter les marchandises éthiopiennes, il est causé par le déploiement des cargaisons en vrac de l’Éthiopie au cours de certaines saisons.”

Le représentant de l’APZFD à Addis-Abeba a notamment indiqué que la congestion est créée en raison des périodes de pointe des expéditions dans le monde des affaires.

« L’arrivée de quantités plus importantes de marchandises dans les ports de Djibouti en peu de temps et le déchargement rapide et efficace des cargos est devenu un défi de plus pour les débardeurs travaillant sur les quais », a-t-il dit.

« Même le port de Rotterdam, le plus grand port d’Europe, pourrait être congestionné si d’immenses cargos inondaient les terminaux et que les déploiements d’Éthiopie en peu de temps créent des pressions massives sur nos installations portuaires, notre logistique et nos employés », a-t-il fait savoir.

Hassan Abdillahi Waberi a rappelé combien Djibouti avait énormément investi pour développer et moderniser ses installations et ses infrastructures portuaires en vue de servir l’économie en plein boom de l’Éthiopie.
« Pour satisfaire la demande toujours croissante de l’Ethiopie suite à la hausse de son commerce d’import-export, Djibouti a modernisé son ancien port et construit des ports alternatifs à Tadjourah, Goubet, Damerjog, Doraleh et Lac Assal. Nous avons également établi un terminal d’hydrocarbures, Horizon Port », a expliqué M. Waberi.

« L’inauguration de la première phase de la zone de libre-échange internationale de Djibouti (DIFTZ), première du genre en Afrique, permettra également à Djibouti de fournir des services logistiques de classe mondiale à l’Ethiopie et à d’autres pays africains », a-t-il noté.
Extrait de " La Nation".

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